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Protéger l’environnement d’Espeluche et des communes environnantes ; préserver les espaces naturels et les paysages de la Drôme provençale ; défendre l’identité culturelle des paysages ainsi que leurs intérêts économiques et sociaux ; lutter contre les atteintes qui pourraient être portées à cet environnement et notamment chaque fois qu’elles toucheront aux espaces naturels et aux paysages, aux équilibres biologiques auxquels participent les espèces naturelles et végétales, et par conséquence à la santé des habitants ; prévenir la dégradation des ressources naturelles.
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Septembre 2003 - N° 1465 | |
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ENTREPRISES RHONE-ALPES
Septembre 2006 - N° 1483 | |
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ENTREPRISES RHONE-ALPES
Septembre 2006 - N° 1483 | |
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Au 31 mars 2006, la France comptait 150 parcs éoliens pour une puissance électrique cumulée de 918 mégawatts (MW), portant ainsi le nombre d'aérogénérateurs installés à 1049.
Comme chaque année depuis 2004, le ministère délégué à l'industrie a interrogé les préfets en début d'année pour connaître la situation de l'éolien dans leurs départements. 95 départements y ont répondu (1)
Il ressort de cette nouvelle enquête que 202 permis de construire, représentant une puissance de 1230 MW, ont été délivrés entre le 1er février 2005 et le 1er février 2006.
Dans le même temps, 58 permis représentant une puissance de 346 MW ont été refusés, alors que 656 MW l'étaient au cours de la période précédente. Ces refus restent en grande partie motivés par des considérations paysagères et acoustiques. Le ratio des permis refusés sur les permis accordés, de l'ordre de 28%, est équivalent à celui observé les années antérieures.
S'agissant des recours déposés à l'encontre des décisions administratives, leur taux augmente en un an de 5 points pour atteindre 27%, sans toutefois être au niveau de 2004 qui était de 33%. Si l'on considère les 34% de recours jugés, il s'avère que les décisions sont très souvent confirmées par les tribunaux. Ainsi, 90 % des recours déposés contre des permis délivrés ont été rejetés, ces recours portant essentiellement sur l'attente aux paysages et sur les procédures. Il en va de même pour ceux déposés par les porteurs de projets fondés sur l'insuffisance des motivations ayant conduit aux refus.
Alors que l'on dénombrait 566 demandes de permis de construire, pour une puissance s'élevant à 3198 MW, en cours d'instruction au 1er février 2005, leur nombre s'élève un an plus tard à 661, soit 4651 MW.
Comme le précédent sondage le mettait en évidence, le développement de l'éolien continue son extension sur l'ensemble du territoire. Ainsi, 12 nouveaux départements français, en majorité situés au centre et à l'est, instruisent pour la première fois des permis de construire. C'est notamment le cas du Cher, du Maine et Loire, du Var et de la Vienne où 250 MW ont été déposés. Par ailleurs, certains départements doivent faire face à un afflux considérable de demandes de permis de construire. En sont de bons exemples les départements de la région Champagne-Ardenne qui instruisent début 2006 une puissance multipliée par quatre par rapport à celle de l'année écoulée.
Par ailleurs, une augmentation de 15 jours du délai moyen (3,5 mois) pour notifier le dépôt d'une demande de permis de construire par rapport à celui observé en 2005 est à signaler. Comme l'année passée, l'insuffisance de l'étude d'impact, notamment sur ses volets avifaunistiques, acoustiques et paysagers, s'avère en être la principale raison. D'autres, plus anecdotiques, ont trait à l'absence d'autorisations foncières, de données sur les surfaces hors d'œuvre nette (S.H.O.N.), de plan de masse, ou encore des attestations de demande de défrichement.
Pour ce qui concerne le délai moyen d'instruction des permis de construire par les services de l'Etat, à compter de la notification du délai d'instruction du permis de construire, il est également allongé d'un mois par rapport à l'enquête précédente, ce qui le porte à 9 mois. Ceci s'explique en partie par le volume important des demandes déposées dans certaines régions, telles que le Nord-pas-de-Calais ou la Picardie, ainsi que par les modifications de la réglementation introduites par la loi de programme n°2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique. En effet, les changements des seuils des permis de construire et des études d'impact, de même que l'instauration des zones de développement de l'éolien (Z.D.E.), ont pu susciter des questionnements. A ce titre, on peut s'attendre à une diminution de ces délais d'instruction suite à la publication 19 juin 2006 de la circulaire interministérielle relative aux Z.D.E. qui précise aux préfets de département le nouveau dispositif de soutien au développement de l'éolien et qui leur rappelle l'instauration d'une période transitoire de deux ans durant laquelle l'ancien et le nouveau dispositif coexisteront.
Le tableau suivant présente la synthèse des résultats des trois enquêtes écoulées en terme de puissance (MW) :
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La dynamique observée conforte les scénarios de croissance de l'éolien les plus ambitieux du Gouvernement.
Enfin, le déploiement de l'éolien en mer, amorcé par la sélection à l'appel d'offres du ministère délégué à l'industrie du projet du parc éolien de la Côte d'Albâtre fin 2005, devrait être favorisé lors des prochaines années par la fixation d'un tarif spécifique à cette filière.
Evolution de la situation de l'éolien au vu de l'enquête de 2004
Carte des permis de construire délivrés pour des installations éoliennes entre le 1er juillet 2001 et le 1er février 2004
Evolution de la situation de l'éolien au vu de l'enquête de 2005
Carte des permis de construire pour des installations éoliennes en cours d'instruction au 1er février 2005
Carte des demandes de permis de construire pour des installations éoliennes en cours d'instruction au 1er février 2005
Evolution de la situation de l'éolien au vu de l'enquête de 2006
Carte des permis de construire délivrés pour des installations éoliennes entre le 1er février 2005 et le 1er février 2006
Carte des demandes de permis de construire pour des installations éoliennes en cours d'instruction au 1er février 2006
Répartition régionale des puissances en MW pour les permis de construire acceptés, en cours d'instruction et refusés :
Régions | Permis acceptés (1) | Permis en instruction | Permis refusés (2) | Ratio (2) / (1) |
Alsace | 0 | 12 | 0 | |
Aquitaine | 0 | 0 | 0 | |
Auvergne | 36 | 67 | 12 | 34% |
Basse-Normandie | 68 | 137 | 27 | 40% |
Bourgogne | 0 | 166 | 0 | |
Bretagne | 125 | 367 | 51 | 41% |
Centre | 32 | 568 | 45 | 141% |
Champagne-Ardenne | 23 | 548 | 0 | 0% |
Corse | 30 | 18 | 20 | 66% |
Franche-Comté | 30 | 0 | 0 | 0% |
Haute Normandie | 84 | 233 | 2 | 2% |
Ile-de-France | 0 | 17 | 0 | |
Languedoc-Roussillon | 116 | 228 | 16 | 14% |
Limousin | 0 | 19 | 0 | |
Lorraine | 153 | 192 | 47 | 31% |
Midi-Pyrénées | 171 | 285 | 8 | 5% |
Nord-Pas-de-Calais | 28 | 415 | 13 | 45% |
Pays de la Loire | 86 | 206 | 12 | 14% |
Picardie | 192 | 643 | 64 | 33% |
Poitou Charentes | 22 | 258 | 11 | 52% |
Provence Alpes côte d'Azur | 10 | 129 | 10 | 98% |
Rhône Alpes | 25 | 143 | 8 | 32% |
TOTAL | 1230 | 4651 | 346 | 28% |
Il est à noter que les régions Centre, Corse et Provence-Alpes-Côte d'Azur se distinguent par leur important ratio (permis refusés / permis acceptés). Toutefois, le nombre de permis de construire déposés dans ces régions a nettement progressé par rapport à l'année précédente. En outre, les régions Languedoc-Roussillon, Haute-Normandie et Midi-Pyrénées, qui présentaient de forts ratios (permis refusés / permis acceptés) lors de l'enquête précédente, ont vu leur taux respectivement divisé par 4, 9 et 18. De même, la région Nord-Pas-de-Calais a vu son taux de refus passer sous la barre des 50%.
Notes : (1) Les données des départements de l'Isère, de la Mayenne, des Deux-Sèvres, de la Guadeloupe et de la Martinique n'ont pas été communiquées.Cette société paticipe avec le Cabinet ABIES a l'élaboration du schéma €olien de la Drome.
Leur site:
http://www.energie-du-vent.com/€
Des commentaires???
A en juger par l'espace médiatique occupé par l'énergie éolienne dès qu'il est question d'énergies renouvelables dans la presse française, voire d'énergies tout court, il est assez tentant de penser, pour nous autres Français, qu'il s'agit là d'une contribution majeure dans l'ensemble des énergies d'origine renouvelable, ou au moins celle qui présente le plus fort potentiel.
Passé cette première impression, que disent les chiffres ?
Si nous regardons aujourd'hui quelle est l'énergie d'origine renouvelable la plus employée dans le monde, elle ne doit rien à la haute technologie, puisqu'il s'agit....du bois, c'est à dire de la première source d'énergie que nos ancêtres aient utilisée, il y a 500.000 ans (cette source comprend aussi les déchets de bois, la paille, etc).
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Mais il faut quand même préciser un point important : c'est que le bois n'est pas nécessairement une énergie renouvelable ! En effet, par définition, une énergie renouvelable est une énergie... qui se renouvelle. Or, au rythme de consommation actuel, le bois ne se renouvelle pas en totalité, et la partie du bois brûlé - et qui a préalablement du être coupé - qui ne se renouvelle pas s'appelle... la déforestation, tout simplement.
Il y a donc une fraction de la consommation de bois qui n'est pas vraiment renouvelable, et qui ne devrait pas figurer dans ce classement ci-dessus. Il n'en reste pas moins que même la fraction renouvelable du bois constitue la première contribution aux énergies renouvelables dans leur ensemble.
Il y a d'autres énergies qu'il est courant de mettre dans la rubrique "renouvelables", alors que cette caractéristique se discute. Cela concerne par exemple l'énergie tirée des déchets municipaux. Certes, produire des déchets est le propre de la vie, et tant qu'il y aura des hommes il y aura des déchets. Mais une partie de ces déchets, aujourd'hui, se compose de plastique (environ 20%), c'est à dire de pétrole transformé, et il y a probablement débat pour savoir si cette partie - qui fournit une contribution importante dans l'énergie tirée des incinérateurs - a vraiment sa place dans les renouvelables !
La même réserve peut s'appliquer aux biocarburants, dont l'élaboration, aujourd'hui, consomme une quantité non négligeable d'énergie fossile, certaines filières ayant même un rendement négatif (c'est à dire que l'on met plus d'un litre de pétrole en entrée pour récupérer un litre de biocarburant en sortie). Cela n'est pas le cas de toutes, heureusement, mais dans les cas favorables il faut encore quelques décilitres de pétrole - non renouvelable - pour obtenir un litre de biocarburant. Alors, renouvelable ou pas ... ?
Si, abstraction faite de ces subtilités de nomenclature, qui en fait sont des débats assez fondamentaux (il est malheureusement courant de débattre sur un sujet sans même savoir comment se définit l'objet du débat !), nous revenons à notre "classement" des sources renouvelables par ordre d'importance, après le bois nous trouvons l'hydroélectricité, qui pour le coup est 100% renouvelable, et qui "écrase" aujourd'hui, et de très loin, toutes les autres sources, bois excepté.
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Il est assez facile de constater, sur les chiffres du tableau du haut de la page, que l'éolien, aujourd'hui, pèse environ 0,1% du total de la production "renouvelable" dans le monde, et environ 0,02% de l'approvisionnement énergétique mondial. Mais on m'objectera, avec raison, que la faiblesse des chiffres aujourd'hui ne veut rien dire sur le potentiel futur. L'argument est, de fait, parfaitement recevable ; avant de faire 40% de l'approvisionnement énergétique mondial aujourd'hui, il fut une époque où le pétrole en faisait 0%. Pouvons nous avoir une idée du haut de la fourchette de l'approvisionnement éolien à l'avenir, "toutes choses égales par ailleurs" ?
Si nous regardons les taux de croissance sur de longues périodes qu'ont connu les autres formes d'énergie dans le passé, nous constatons qu'aucune d'entre elles, à l'exception du pétrole, n'a jamais dépassé 10% de croissance annuelle moyenne soutenue sur 50 ans.
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Revenons à notre éolien : à partir des 0,02% actuels de contribution aux 9 milliards de tonnes équivalent pétrole consommés par l'humanité, si nous appliquons une croissance de 10% par an en moyenne sur les 50 ans à venir, cette source représenterait dans 50 ans 2,5% du total mondial si ce dernier fait toujours 9 milliards de tonnes équivalent pétrole, et moins de 1% de l'approvisionnement mondial dans 50 ans si la consommation globale d'énergie continue à croître de 2% par an pendant les 50 ans qui viennent.
La conclusion est assez simple : si nous voulons nous débarasser d'une fraction significative des combustibles fossiles dans les 50 ans qui viennent, faire ou ne pas faire d'éolien est assez indifférent.
Si nous regardons maintenant le cas français, nous n'avons pas plus le constat d'une contribution significative de ce mode de production au sein des énergies renouvelables.
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Nous constatons sur ce graphique que l'éolien est la dernière des sources d'énergie renouvelables en France aujourd'hui, avec 0,1% de l'ensemble de ces énergies (et 0,01% de la consommation totale d'énergie finale en France) ; l'éolien fournit donc dans notre pays une part très proche, au sein des renouvelables, de ce qu'elle est pour le monde dans son ensemble (0,13%, voir tableau du haut de la page), et tout aussi négligeable pour le moment.
Il est dès lors facile de voir que de multiplier le parc français par 100, ce qui est désormais l'objectif ministériel (pour le passer de 100 à 10.000 MW installés), amènera l'éolien au niveau des déchets urbains solides aujourd'hui, et permettra d'espérer environ 1% de l'approvisionnement énergétique français actuel, ou 10% du total des renouvelables aujourd'hui. Cela nécessitera - déjà - 5.000 machines environ, c'est à dire qu'il est vraisemblable que les éoliennes deviendront des éléments courants du paysage dans les régions ventées (aussi courants que les pylônes à très haute tension, disons).
Techniquement on peut très bien le faire, et si cela peut être fait sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre (ce qui en France n'est pas gagné d'avance, voir pourquoi sur cette page), c'est toujours cela de pris, mais même cette multiplication par 100 ne changera pas grand chose à la manière dont se présente le problème de notre approvisionnement futur si nous souhaitons diviser les émissions de gaz à effet de serre par 4 et/ou éviter un choc pétrolier futur.
Les "champions" de l'éolien que sont l'Allemagne et le Danemark ont obtenu, respectivement, 0,1% et 1,3% de leur énergie totale par ce moyen en 1999 (source IEA). Au Danemark, qui a pobablement l'un des plus forts taux d'énergie éolienne dans le "mix" au monde, la consommation d'énergie a augmenté, sur la décennie 1990, de .... 1,3% par an en moyenne (source IEA). Dix ans d'efforts dans l'éolien ont tout juste servi à "absorber" une année de hausse de la consommation d'énergie, et pour cela, il a fallu en mettre des machines ! (ci-dessous).
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A l'évidence l'éolien occupe aujourd'hui un espace journalistique bien excessif compte tenu de son importance réelle, quel que soit le pays considéré.