Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte libre

 
          
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Association : VENTS LIBRES SUR NOS COLLINES.
Activité : Défense de l'environnement
No de parution : 20050048
Département (Région) : 26 - Drôme (RHONE-ALPES)
Courriel : ventsdescollines@laposte.net
  Date de la déclaration : 7 novembre 2005.
 Pour ceux qui veulent en savoir plus

sur Espeluche:

http://www.genea26provence.com/droite133.html

 

Photo Vue du ciel!!:

http://city.zorgloob.com/?ville=9478&lib=ESPELUCHE

Météo du coin

Prévisions:

http://www.tv5.org/TV5Site/meteo/meteo-ville-76-537.htm

 

 

 

 

 

 

Copyright Michelin 2004

 

 

 

Recherche

22 septembre 2006 5 22 /09 /septembre /2006 12:13

M. Daniel Pétillot de Québec nature évasion part en guerre contre l'implantation d'éoliennes dans le Massif du Sud.

 

Contre l'implantation d'éoliennes dans le Massif du Sud, M. Daniel Pétillot, qui opère depuis le 1er juin dernier à Saint-Luc sous le nom de Québec nature évasion, une entreprise touristique qui propose aux visiteurs québécois et étrangers des excursions en pleine nature en véhicule quatre roues, prend les moyens pour rallier les résidants de Saint-Luc, Saint-Magloire, Buckland et Saint-Philémon à son idée.

Dans un pamphlet qu'il a fait parvenir par Publi-Sac en fin de semaine dernière dans les 270 résidences de Saint-Luc et qu'il a commencé à diffuser dans des commerces et des lieux publics des trois autres municipalités mentionnées, M. Pétillot énonce d'ailleurs de façon frappante son opinion en prévenant ses concitoyens que leur environnement idyllique et leurs paysages de rêve pourraient se transformer en désastre écologique avec la présence des éoliennes.
S'appuyant sur l'argumentaire du mouvement français Vent de colère, www.ventdecolere.org qui mène la lutte en France contre l'implantation d'éoliennes, M. Pétillot y écrit notamment que les projets éoliens industriels comme ceux que l'on projette installer à Saint-Luc saccageront le paysage et hypothéqueront lourdement le développement touristique du milieu.

Ils engendreront de plus des nuisances sonores dommageables pour la faune aussi bien que pour les humains dont elle menace la sécurité tant en terme d'infrasons, dont les conséquences seraient susceptibles de se faire sentir jusqu'à 5 km de distance, qu'en terme de danger pour ceux circulant à proximité en saison hivernale alors que des morceaux de glace sont susceptibles de décoller de ses pâles et d'être projetés à des centaines de mètres de distance. «Les inconvénients tant en terme de détérioration des paysages que d'impacts négatifs sur l'industrie touristique ne sont par ailleurs aucunement compensés par une création d'emplois permanents significatifs, ce qui ne laisse finalement aucun bénéfice pour les communautés locales », selon M. Pétillot qui souhaite avec son pamphlet faire prendre consciences aux résidants des municipalités englobant le Massif du Sud des véritables enjeux du développement éolien et les amener à prendre position pour préserver leur environnement.

À cet égard, M. Pétillot pourra de plus compter sur l'appui de la Station touristique Massif du Sud et du Camp forestier de Saint-Luc qui, comme lui, voient dans les éoliennes une menace sérieuse pour l'avenir de leur entreprise touristique.

Enfin, M. Pétillot, qui déplore que la municipalité n'ait pas daigné l'informer de possibles projets d'implantation d'éoliennes sur son territoire en janvier 2006 alors qu'il effectuait des démarches pour y établir son entreprise, souhaite pourvoir rencontrer le maire René Leclerc de Saint-Luc pour discuter de la question avec lui.

«Trois demandes de rencontre sont jusqu'à maintenant restées sans réponse, mais je ne désespère pas de rencontrer le maire Leclerc pour le sensibiliser à notre réalité» conclut M. Pétillot.

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2006 5 08 /09 /septembre /2006 19:00
Modes de vie, énergies et environnement

 
Le coût de l'éolien en vaut-il la chandelle ? (29/08/2006)
L'éolien étant reconnu comme une des énergies les moins polluantes (en tout cas moins que le thermique et le nucléaire), il reste le problème de son coût.
Il est très élevé : trois fois plus que l'énergie d'origine nucléaire, laquelle, il est vrai, n'est pas chère et permet à la France d'avoir une des électricités les moins chères d'Europe.
Il semble pourtant qu'EDF se montre particulièrement généreuse, en rachetant, comme elle en a l'obligation, l'électricité éolienne à un coût faisant le bonheur des entreprises privées qui vont se lancer dans l'aventure.
Le surcoût sera facturé aux clients d'EDF qui devront alors décider, en leur âme et conscience, si ce surcoût est justifié par la production d'énergie non polluante. Ou si, décidément, trop c'est trop, surtout lorsque les bénéfices vont au privé.
EDF, qui a garanti un prix d'achat aux producteurs d'éolien pendant quinze ans, a bien compris tout cela : elle a décidé de se lancer dans… l'éolien. Une façon de récupérer d'un côté ce qu'elle donne de l'autre.
  La Nouvelle République 2006  Vendredi 08 septembre 2006  
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2006 3 06 /09 /septembre /2006 17:01

 

LOI CONSTITUTIONNELLE N° 2005-205 DU 1er MARS 2005 RELATIVE A LA

CHARTE DE L’ENVIRONNEMENT

 

Le Congrès a adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1

Le premier alinéa du Préambule de la Constitution est complété par les mots : « ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004 ».

Article 2


La Charte de l'environnement de 2004 est ainsi rédigée :

« Le peuple français,

« Considérant,

« Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ;

« Que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel ;

« Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;

« Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;

« Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles ;

« Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

« Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins,

« Proclame :

« Art. 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.


« Art. 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.

« Art. 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

« Art. 4. - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.

« Art. 5. - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

« Art. 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.

« Art. 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.

« Art. 8. - L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.

« Art. 9. - La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement.

« Art. 10. - La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France. »
 

Article 3


Après le quinzième alinéa de l'article 34 de la Constitution, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« - de la préservation de l'environnement ; ».

La présente loi sera exécutée comme loi de l'État.
 


Fait à Paris, le 1er mars 2005.
 

Jacques Chirac
 


Par le Président de la République :
 


Le Premier ministre,

Jean-Pierre Raffarin

Le garde des sceaux, ministre de la justice,

Dominique Perben

Le ministre de l'écologie

et du développement durable,

Serge Lepeltier
 

(1) Travaux préparatoires : loi n° 2005-205.

Assemblée nationale :

Projet de loi constitutionnelle n° 992 ;

Rapport de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, au nom de la commission des lois, n° 1595 ;

Avis de M. Martial Saddier, au nom de la commission des affaires économiques, n° 1593 ;

Discussion les 25 et 26 mai 2004 et adoption le 1er juin 2004.

Sénat :

Projet de loi constitutionnelle, adopté par l'Assemblée nationale, n° 329 (2003-2004) ;

Rapport de M. Patrice Gélard, au nom de la commission des lois, n° 352 (2003-2004) ;

Avis de M. Jean Bizet, au nom de la commission des affaires économiques, n° 353 (2003-2004) ;

Discussion le 23 juin et adoption le 24 juin 2004.

Congrès du Parlement :

Décret du Président de la République en date du 18 février 2005 tendant à soumettre deux projets de loi constitutionnelle au Parlement réuni en Congrès : adopté le 28 février 2005.

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 15:47

Le rapport, publié au Journal Officiel, est téléchargeable en PDF (14 pages) à l'adresse :

http://ventdubocage.net/documentsoriginaux/energie/Avis%20CRE%20arr%EAt%E9.pdf
Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 17:12
La Californie va se doter du dispositif législatif le plus contraignant des Etats-Unis pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Son gouverneur républicain, Arnold Schwarzenegger, a annoncé mercredi 30 août avoir signé un accord "historique" avec le Parlement californien, à majorité démocrate, pour l'adoption d'une loi destinée à combattre le réchauffement de la planète.

"Maintenant, nous pouvons avancer" et faire que la Californie soit "le leader mondial dans les efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", a déclaré M. Schwarzenegger, qui, à 59 ans, est candidat à sa réélection en novembre.

Ce Global Warming Solutions Act devait être rapidement adopté. Il prévoit de ramener, avant 2020, les émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990, ce qui représenterait une réduction de 25 %.

La Californie, 8e économie de la planète et 12e plus gros émetteur de ce type de gaz, deviendrait ainsi le premier Etat américain à respecter le protocole de Kyoto, conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005.

Les Etats-Unis, responsables de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, n'ont pas ratifié ce texte. George W. Bush considère qu'il menace les industries américaines.

Ami politique de M. Bush, M. Schwarzenegger a pourtant critiqué l'inefficacité de la politique américaine de lutte contre le réchauffement et assuré que "la Californie (n'attendrait) pas le gouvernement fédéral pour engager des actions" dans ce domaine. - (AFP, Reuters.)

Article paru dans l'édition du Monde du 01.09.2006

Commentaire : Promesse électorale ou voeu sincère ? Wait and see !
Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 15:45
01.08.2006 - Le Monde

Energie et climat : sortir de la frénésie, par Hervé Kempf

EUROPE - La contradiction entre le discours proclamé et la réalité des actes est devenue une telle constante de la vie politique que l'on finit par ne plus s'en étonner. Il est cependant un domaine où cette contradiction est si lourde de conséquences pour l'avenir qu'il est nécessaire de la souligner : la divergence entre la politique énergétique suivie et l'évolution probable du changement climatique.

La question du changement climatique n'a cessé de grossir en importance dans les dernières années, au point que des parlementaires, dont la prose est généralement marquée par la plus grande modération, n'hésitent pas à parler de "catastrophes climatiques annoncées", comme les députés Jean-Yves Le Déaut (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), dans un récent rapport sur l'effet de serre (Le Monde du 14 avril). De même, les sénateurs Pierre Laffitte (RDSE) et Claude Saunier (PS) affirment dans un rapport publié prochainement que les "conséquences du changement climatique sont très sous-estimées". Ces textes ne sont que les productions les plus récentes d'une liste devenue impressionnante de cris d'alarme lancés par experts et scientifiques. Et, officiellement, la France se fixe pour objectif de réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2050. Cela implique une réduction de l'ordre de 3 % par an des émissions de gaz à effet de serre dès aujourd'hui.

Or qu'observe-t-on en matière de production énergétique ?
Que la France s'apprête à mettre en service plus de 10 000 mégawatts (MW) de capacité de production électrique à combustible fossile d'ici à 2012, soit l'équivalent de près de dix réacteurs nucléaires. EDF planifie ainsi la mise en service de 3 100 MW, Poweo de 2 800 MW, SNET de 2 000 MW, Gaz de France de 1 430 MW, Suez de 840 MW. Aucun des opérateurs n'indique avoir calculé les émissions de gaz carbonique produites par ces nouvelles capacités. Et pour cause : même si une partie - environ 2 000 MW - correspond au remplacement de centrales à charbon très émissives par des centrales à gaz qui le sont beaucoup moins, le bilan global n'en sera pas moins inévitablement défavorable.

Une centrale à cycle combiné à gaz, d'une puissance de 400 MW, fonctionnant 6 000 heures par an (soit 68 % du temps), rejette ainsi environ 960 000 tonnes de gaz carbonique par an.

A ces capacités nouvelles, s'ajouteraient de surcroît au moins un réacteur nucléaire, dit EPR, de 1 600 MW et un parc éolien approchant 2 000 MW. Si ces énergies n'émettent pas de gaz à effet de serre, elles ont un impact écologique important : déchets nucléaires et lignes à haute tension liées à l'EPR, comme dans la Manche et le parc naturel du Verdon, rupture et banalisation des paysages ruraux par la multiplication des éoliennes.

Comment s'explique cette frénésie de construction de capacités électriques de toutes sortes, si contraire à la nécessité proclamée de prendre en compte le changement climatique et l'environnement ?

Par le dogme intangible qu'il est inéluctable d'augmenter la consommation électrique : selon RTE (Réseau de transport d'électricité), elle devrait croître en France de 1,7 % par an jusqu'en 2010 - soit un taux à peine inférieur à la croissance économique -, puis de 1,2 % par an. Cette prévision découle d'une prolongation des tendances actuelles, de l'apparition de nouvelles sources de consommation - comme la climatisation en été -, et d'un report sur l'électricité de divers usages, surtout industriels, du pétrole. Mais elle est surtout l'effet de l'absence de politique sérieuse de plafonnement de la consommation d'électricité.

En Europe, la logique est la même : augmentation de la consommation d'électricité et des capacités de production. Du fait de l'augmentation du prix du gaz - peu ou prou aligné sur celui du pétrole -, certains analystes prévoient même un retour du charbon, moins cher mais plus émetteur en gaz carbonique.

ALIBI ÉCOLOGIQUE

Dans la logique dominante, ce n'est donc pas, au mieux, avant le milieu de la décennie prochaine que le secteur électrique pourrait commencer à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Dans cette optique, le développement des énergies renouvelables ne sert que d'alibi écologique à une politique sur le fond inchangée. Elles ne transformeront pas la donne. Ainsi, l'Espagne, qui est un des champions mondiaux de l'éolien avec plus de 10 000 MW d'aérogénérateurs installés, est pourtant un très mauvais élève de la classe climatique : ses émissions de gaz à effet de serre dépassent de plus de 40 % son niveau de 1990 alors que, en application du protocole de Kyoto, elle ne devrait pas dépasser +16 % en 2010.


Pourquoi les gouvernements prennent-ils pour acquise l'augmentation de la consommation d'électricité ?

D'abord parce que, dans la foulée de la libéralisation promue par l'Europe dans les années 1990, ils se sont privés des moyens d'orienter la politique énergétique. "Tout est laissé à l'initiative du marché, juge Pierre Radanne, consultant indépendant, alors que les opérateurs visent essentiellement à rémunérer leurs actionnaires." Le critère dominant la politique publique est ainsi la mise en place d'acteurs nationaux puissants dans le cadre d'un marché ouvert. Or les producteurs sont dans une logique d'offre. Ils font ce qu'ils savent faire : produire plus. A l'inverse, comme le remarque Benjamin Dessus, du groupe de réflexion Global Chance, "il n'y a pas de lobby de l'économie d'énergie",alors même qu'il y a là un important gisement d'efficacité économique et d'emplois.

La réduction des consommations d'énergie est en effet le meilleur moyen pour atteindre l'objectif de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Une étude que vient de publier Global Chance montre que, même si l'on poursuivait au maximum de leurs possibilités dans le monde les programmes nucléaires et d'énergies renouvelables, on ne parviendrait en 2030 qu'à stabiliser les émissions de gaz à effet de serre, dès lors que la croissance de la consommation d'électricité se poursuivrait. Inversement, "le scénario fondé sur un programme de maîtrise de la demande d'énergie permettrait à lui seul la stabilisation des émissions beaucoup plus tôt, vers 2025". Il serait utile que les responsables politiques qui disent se préoccuper du changement climatique interrogent sérieusement le dogme de l'augmentation inévitable de la consommation. Peut-être pourraient-ils s'appuyer sur l'analyse économique, en se demandant ce qu'il vaut mieux pour la collectivité : accroître la rente des vendeurs de gaz et des producteurs d'électricité, ou augmenter les emplois et diminuer la facture énergétique du pays en promouvant l'efficacité énergétique ?

Hervé Kempf Article paru dans l’édition du 05.07.06

Partager cet article
Repost0
31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 14:45


Lutte Ouvrière n°1987 du 1er septembre 2006

 

L’augmentation, totalement injustifiée, de 1,7% du prix de l’électricité, autorisée par le gouvernement le 1er juillet dernier, va peser sur l’ensemble de la population. Mais il y a pire, dont on ne parle guère.

Depuis quelques années les éoliennes ont commencé à se développer en France. Comme le prix de revient du courant issu du vent est nettement plus élevé que celui du nucléaire (bien que le vent soit gratuit), les éoliennes ne peuvent être construites que si elles bénéficient d’un soutien financier.

L’État qui a décidé de favoriser ce qu’on appelle les «énergies renouvelables» aurait dû en conséquence trouver un financement pour les éoliennes. Il en a trouvé un en rendant obligatoire l’achat par EDF de l’électricité issue du vent, au-dessus du prix coûtant. Et EDF fait payer ce surplus aux consommateurs. Cela figure sur les factures, avec quelques autres dépenses, sous la rubrique «contribution au service public de l’électricité», dont le seul mot juste est «contribution», car il s’agit de tout ce qu’on veut sauf d’un service public.

Jusqu’à présent cette «contribution» pesait de quelques pour-cent sur les factures, déjà nettement plus que les 1,7% de la dernière augmentation. Mais maintenant, cette taxe va s’envoler car les éoliennes, ou plus exactement leurs heureux constructeurs et propriétaires, viennent de bénéficier de nouveaux tarifs en or.

Fin juillet, le gouvernement a décidé d’accorder, pour quinze ans, aux propriétaires d’éoliennes un prix de vente à EDF du kwh éolien qui est à peu près le triple du kwh nucléaire.

Consultée, la Commission de régulation de l’énergie, organisme officiel, avait rejeté le projet au motif que cela «représente un soutien disproportionné à la filière éolienne, au regard du bénéfice attendu» car la rentabilité devrait être «de l’ordre de 20% à 40% par an, après impôt, garantie sur quinze ans, pour des sites moyennement ventés».

Malgré l’avis défavorable de la Commission, le gouvernement a maintenu sa décision.

Autant dire que l’éolien va intéresser de plus en plus d’investisseurs, et de plus en plus de trusts qui se mettent sur les rangs, comme Endessa, Total, et bien d’autres.

On n’avait pas demandé l’avis de la population lorsque les autorités s’étaient lancées dans le nucléaire, il y a quelques décennies. On ne lui demande pas davantage son avis aujourd’hui, pour le financement de l’éolien privé, et on se garde d’annoncer clairement que les tarifs de l’électricité vont forcément grimper à cause de cette décision.

Le ministre de l’Économie, Thierry Breton, vient d’annoncer que les tarifs d’EDF n’augmenteraient plus jusqu’au 1er juillet de l’an prochain, c’est-à-dire après les élections. Mais même cette promesse, c’est du vent car discrètement, de manière peu visible, le prix du courant va grimper, pour le plus grand bien de ceux qui spéculent... précisément sur le vent.

André VICTOR

Partager cet article
Repost0
29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 16:02





















Le Dauphiné Libéré
Partager cet article
Repost0
29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 10:38
Le Canard Enchaîné 9 août 2006

Malgré l'avis défavorable d'une commission d'expert, EDF sera obligé de surpayer ces kilowatts. Aux frais de l'abonné.

(Pour une meilleure lisibilité consulter le site de "Vent du Bocage)

Partager cet article
Repost0
28 août 2006 1 28 /08 /août /2006 12:30
Éoliennes
La région de Québec met les freins

Mise à jour le vendredi 25 août 2006, 10 h 06 .



La Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) décrète un moratoire de 90 jours sur l'installation d'éoliennes sur son territoire, qui compte 28 municipalités. La CMQ veut prendre le temps de se doter d'une réglementation.

La grande région de Québec possède un potentiel éolien important. Des entreprises y ont déjà installé des mâts de mesure des vents. L'entreprise Boralex, notamment, a annoncé son intention d'installer des éoliennes sur les terres du séminaire, dans la MRC de la Côte-de-Beaupré.

Les élus ne se disent pas fermés à l'implantation d'éoliennes, mais ils veulent connaître davantage les impacts écologiques de l'installation de parcs éoliens. L'impact visuel de même que le bruit et l'effet sur la faune préoccupent particulièrement les élus.

La Côte-de-Beaupré possède un grand corridor migratoire pour les oies blanches. La CMQ veut éviter que les oiseaux ne soient tués par les pales des éoliennes.

Les élus devraient se réunir dans les prochains mois pour que la nouvelle réglementation sur le contrôle éolien entre en vigueur cet automne.

Radio Canada

Partager cet article
Repost0