D'après le Journal l'effronté n°61 mai-juin 2006
présenteraient un défaut de fabrication.
Plateau d'Ally : Des pales d'au moins deux éoliennes d'Ally présentent un défaut de fabrication. "Rien de grave" déclare le directeur de Boralex" La rumeur s'est rapidement propagée sur le plateau d'Ally. puis a dévalé les pentes pour finalement échouer en plaine dans les oreilles de l'Effronté : le givre intense de l'hiver dernier aurait provoqué l'apparition de micro-fissures sur les trois quarts des machines ! Jointe au téléphone, la mairie d'Ally a immédiatement démenti; certes, deux d'entre elles faisaient un peu de bruit. un genre de grincement. Mais à part ça, les éoliennes se portent comme des charmes. Il est vrai qu'on les aime bien à la mairie, et insinuer qu'elles pourraient connaître des problèmes suffit à mettre les élus en rage. Du côté de Boralex. on dément aussi. Aucune micro-fissure due au givre. En revanche - pas de fumée sans feu ni de grosses machines sans pépin - 11 éoliennes ont bien été inspectées. Cela remonte à la fin du moi d'avril. Explication : le constructeur des pales, l'espagnol LM Glass Fiber, a repéré un défaut de fabrication sur l'un de ces produits en Allemagne et a donc décidé de contrôler toutes les pales de la même série. Or, 11 éoliennes d'Ally sont concernées. Et deux d'entre elles au moins présentent le même défaut. Arrêtées avant même d'être expertisées, elles ne rebrasseront du vent qu'une fois réparées. Les autres machines sont placées sous surveillance. Pas d'affolement chez Boralex. Pour son directeur, Patrick Decostre, "il s'agit uniquement de problèmes inhérents à la phase de rodage." Le groupe canadien s'affole d'autant moins que 1) ce défaut peut-être corrigé sur place et 2) il est couvert par la garantie. Remboursement à 100%, y compris sur les pertes de production. On a dit également beaucoup de choses à propos de cette production électrique, justement. Elle serait très en dessous des résultats escomptés. Là encore Boralex dément, mais avoue quand même qu'elle se situe en dessous de la moyenne établie lors des mesures de vent. Disons qu'elle est dans la moyenne basse. Le givre empêchant la mise en route des éoliennes a joué là un rôle non négligeable. Seuls les prochains hivers diront si les machines peuvent apprivoiser de telles conditions climatiques. Rappelons que le Massif Central est la région européenne la plus exposée au givre, cela en raison de l'air humide provenant de la Méditerranée. Un dernier point, celui concernant la surveillance des éoliennes. Elle se fait par informatique depuis Blendecques dans le Pas-de-Calais où se trouve le siège de Boralex France. Mais le pilotage (marche/arrêt), c'est l'affaire du centre de commande de la Général Electric basé en Allemagne. L'Europe n'arrête pas le progrès... ! |